Les courses de plat

Le principe de la course de plat se résume à s’élancer au galop (avec un poids attribué par le handicapeur) et à franchir le poteau d’arrivée en première position. Une épreuve de plat oppose des chevaux de course montés par des jockeys expérimentés sur un terrain vierge de tout obstacle (généralement en hippodrome). Au départ de la course, les chevaux sont confinés dans des stalles (compartiments alignés les uns à côté des autres dans lesquels les chevaux viennent se ranger [également utilisés pour les courses de lévriers]) selon un ordre prédéfini, lesquelles s’ouvrent automatiquement lorsque le départ est donné.

C’est assurément la discipline hippique la plus courue au monde. Et comme pour toutes les autres disciplines, il convient de vous livrer à un examen méticuleux de certains paramètres (analyse des performances passées [des chevaux, des jockeys et des entraîneurs], valeur handicap, aptitude au terrain et à la distance …) pour optimiser vos chances de remporter votre pari.


Distance des courses de plat et participants en lice

Hippodrome course de plat

Vue aérienne de l'hippodrome de Longchamp (temple des courses de plat)

La distance que les chevaux devront parcourir oscille généralement entre 1.600 et 2.400 mètres (1.600 mètres pour le Grand Handicap de la Seine, 1.850 mètres pour le Prix d’Ispahan, 2.000 mètres pour le Prix de l’Opéra, 2.100 mètres pour le Prix de Diane, 2.400 mètres pour le Prix de l’Arc de Triomphe …), le mile anglais (1.609 mètres) étant la référence historique. Les distances varient selon les régions et les traditions. On peut également trouver des courses dont la distance est largement inférieure (ou supérieure) aux valeurs chiffrées précitées : 900 mètres pour le Prix de la Marche, 1.000 mètres pour le Prix de l’Abbaye de Longchamp, 4.000 mètres pour le Prix du Cadran …

À l’international, il existe également de nombreuses courses de plat des plus prestigieuses (le Derby d’Epsom au Royaume-Uni, le Kentucky Derby aux Etats-Unis, la Japan Cup au Japon …). À noter que les chevaux ne sont pas à l’aise sur toutes les distances : ils évoluent habituellement sur une distance propre à leurs aptitudes.


Aptitude au terrain

Chaque hippodrome héberge un type de terrain différent. Là où certains hippodromes possèdent un revêtement en gazon (Longchamp), d’autres champs de course sont en sable fibré (un mélange composé de silice pure associée à des fibres synthétiques, des corps gras et des microparticules). C’est notamment le cas de l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer. En fonction des conditions météorologiques, un terrain peut être léger, souple, collant ou lourd. Le matin, on utilise un pénétromètre pour déterminer la souplesse du terrain :

2,2 Très léger
2,3 à 2,7 Léger
2,8 à 2,9 Bon / Léger
3,0 à 3,2 Bon
3,3 à 3,4 Bon / Souple
3,5 à 3,7 Souple
3,8 à 4,1 Très souple
4,2 à 4,5 Collant
4,6 à 5,0 Lourd
5,1 et + Très lourd

L’indice de pénétrométrie compte parmi les critères à prendre en compte au moment de faire vos pronostics. En effet, il serait étonnant qu’un cheval qui possède de réelles aptitudes sur un terrain léger soit tout aussi performant sur une piste lourde …


Poids dans les courses à handicaps

Dans les courses à handicaps, les handicapeurs se chargent d’attribuer un poids spécifique aux différents concurrents en fonction de leurs performances récentes, ceci afin d’équilibrer les chances théoriques de chaque participant. Un cheval qui remporte une épreuve se verra pénalisé au poids. À l’inverse, un cheval qui reste sur une série de défaites s’en verra retirer pour lui permettre de refaire surface. Les distances enregistrées à l’arrivée et les écarts de poids donneront lieu à de véritables équations que les handicapeurs devront résoudre pour obtenir une répartition des poids des plus équitables. Le sexe et l’âge du cheval sont également des critères primordiaux dans l’attribution des poids. En effet, les femelles et les chevaux de 3 ans (dans les courses intergénérationnelles) sont moins chargés que les mâles et les chevaux de 4 ans et plus …


Le port des oeillères

oeilleres courses hippiques

Cheval portant des oeillères australiennes

Les oeillères désignent ces plaques de cuir attachées à la têtière du cheval qui, placées à hauteur de ses yeux, lui permettent de se focaliser au mieux sur l’effort à fournir pendant la course. Même si elles ne constituent pas un gage de réussite, elles ont pour effet d’apporter une réponse appropriée aux chevaux craintifs ou distraits en limitant leur champ de vision. De fait, les oeillères peuvent vous fournir une indication exploitable. En effet, un cheval qui les porte pour la première fois pourra réaliser une performance inédite.


Types de courses de plat

La structuration des courses hippiques obéit à une hiérarchie prédéfinie afin de permettre aux chevaux de différentes statures de prendre part à des épreuves adaptées à leurs compétences.

Les courses de groupe


Définies selon un système de classification particulièrement sélectif, les courses de groupe sont réservées à l’élite. En effet, il s’agit des courses les plus importantes dans les courses hippiques de plat. Seuls les chevaux de grande qualité (et dont les gains répondent aux conditions d’accès à la course) disputent ces épreuves. Au sommet de la pyramide figurent les courses de Groupe I (les « classiques »). Viennent ensuite les courses de Groupe II et de Groupe III (les « semi-classiques »).

Les courses à conditions


Libellées par des lettres comprises entre A et G (les courses A étant les plus emphatiques), les courses à conditions peuvent servir de tremplin pour accéder aux prestigieuses courses de groupe. Le sexe, l’âge, les gains cumulés et les performances générales sont autant de critères que le cheval doit respecter pour assurer son engagement. Le poids des galopeurs est déterminé à partir de ces critères de sélection. Un cheval pourra participer aux courses de son groupe ou à celles de l’échelon supérieur.

Les courses à réclamer


À l’issue d’une course à réclamer, les chevaux sont mis en vente selon un système d’enchères à bulletins secrets. Durant la course, le cheval est équipé d’un poids additionnel que l’on calcule en fonction de sa mise à prix. Ce dernier est toujours déterminé à l’avance et indiqué sur le programme.

Les courses à handicaps


Le but des courses à handicaps consiste à équilibrer les chances de tous les participants. Un handicapeur se chargera d’analyser la performance et les compétences qualitatives de chaque cheval afin de lui attribuer une valeur handicap. Un cheval victorieux se verra remettre un poids supplémentaire pour la course suivante là où un cheval crédité d’une piètre prestation s’en verra retirer afin d’obtenir une course la plus serrée possible. Étant donné que les courses à handicaps ont vocation à être équilibrées, il n’est pas toujours facile pour les turfistes de les déchiffrer. Mais ceux qui y parviennent peuvent nourrir l’espoir de remporter des gains faramineux.


Pour conclure ...

De très nombreux critères déterminants entrent en ligne de compte au moment de remplir votre papier à l’occasion d’une course de plat : les performances du cheval, la fluctuation de ses cotes, sa forme saisonnière, ses gains récents, les compétences du jockey et de l’entraîneur, l’état de la piste, le port des oeillères, la distance à parcourir, le poids à porter … Mis bout à bout, ces paramètres pourront vous aider à affiner votre pronostic et à donner du volume à votre portefeuille.


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